Jamie Cullum na festiwalu Jazz à Vienne

Entre un jazz classique repeint à neuf, de couleurs vives, et des musiques populaires à danser, le cinquième album du pétillant chanteur et pianiste britannique consacrait en 2011 des goûts plutôt éclectiques. Des intentions contrastées que le natif de Rocheford affiche dès ses débuts, à la charnière des années 2000. Son répertoire bondit volontiers de standards signés Gershwin en influences trip-hop plus contemporaines avec un sens personnel de l'harmonie, à la vitesse d'un tsunami. Après le triomphe planétaire de Catching Tales en 2005, Cullum s'est octroyé une pause de quelques années. Il en a tout de même profité pour collaborer avec Clint Eastwood sur la bande originale de Gran Torino. En 2012, il apparaissait sur les TV hexagonales aux côtés de la chanteuse française Sophie Maurin sur le très pop et charmant 'Far Away'. Son sixième album, Momentum, est paru au printemps dernier. Jamie Cullum tient à conserver sa singularité, mi-rock star, mi-crooner, et cet accent anglais pittoresque. Cette bête de scène débarque à Vienne pour la deuxième fois (il était ici en 2011) avec un gang de musiciens nettement plus rock : 'C'est la première fois que je suis plus vieux que mes accompagnateurs !'. Treize ans après son irruption fracassante dans l'univers des chanteurs de jazz (de pop, de rock ?), le joli Jamie fait un retour plein de culot.