Proust czyli Bicie serca

Bonsoir et bienvenue sur la scène de l'Opéra national de Paris que nous retrouvons ce soir, pour célébrer ensemble l'entrée au répertoire à l'initiative de sa Directrice de la Danse Brigitte Lefèvre, des Intermittences du coeur ; 22eme pièce de Roland Petit à laquelle la plus prestigieuse des compagnies accorde la suprême consécration. "Un chorégraphe n'a-t-il pas le droit d'imaginer un ballet qui serait comme une lecture dansée ?" s'interroge Roland Petit. Une lecture dansée ... Et bien plus encore ! Un immense défi à relever !... donc une situation ô combien stimulante pour un artiste, surtout quand il est l'un des chorégraphes majeurs du 20ème siècle, auteur de plus de 150 ballets acclamés dans le monde entier ! Il fallait le talent, la créativité et l'audace de Roland Petit ; il fallait aussi, l'amitié et le talent de Françoise Sagan, passée maître dans l'art de raconter des histoires, pour faire naître chez notre chorégraphe, l'envie de prendre à bras le corps ce chef d'oeuvre signé Marcel Proust qu'est A la recherche du temps perdu, pour en faire un ballet : "N'importe quel metteur en scène aurait dit on tourne ; moi j'ai dit on danse !" confie Roland Petit. Le 24 août 1974 le Ballet de Marseille qu'il a dirigé jusqu'en 1998, était sur la scène de l'Opéra de Monte-Carlo avec cette nouvelle création intitulée : Les intermittences du coeur : une chorégraphie tout en demi-teintes, épurée, sensible, élégante, à l'image de son créateur.