Soulscapes, sylwetka choreografa Uwe Scholza

Au sujet de sa lecture dansée de la 8ème Symphonie de Bruckner, Scholz déclare devant la caméra au cours d'une conférence de presse où la troupe de Leipzig interprète la Symphonie, qu'il s'agit de "Paysages de l'âme" (soulscapes). Ce documentaire qui reprend cet intitulé poétique, dévoile le chorégraphe de plus en plus abîmé dans son travail, s'immergeant de façon radicale dans l'expression de la musique ; on voit, comment obsédé par l'oeuvre musicale, toujours insatisfait, plus exigent que jamais, il remercie ses deux interprètes, en leur disant, "merci quand même"... ce "quand même" qui indique le décalage de plus en plus criant entre ce qu'il veut atteindre et ce qu'il obtient de ses danseurs. A la recherche d'une perfection impossible, le chorégraphe n'arrive plus à se satisfaire de ce que ses danseurs lui offrent. Apre solitude d'une âme géniale mais déracinée, en perte de raison comme de déséquilibre, en quête d'un rêve inaccessible.